jeudi 11 octobre 2012

RECRUTEMENT MILITAIRE DANS LES ÉCOLES DE MINEURS

ON DIT AUX POTENTIELLES
RECRUES QUE LE CANADA EST
EN AFGHANISTAN POUR « RECONSTRUIRE
» LE PAYS ET «
LIBÉRER » LE PEUPLE, ALORS
QUE C’EST PLUTÔT UNE
GUERRE D’OCCUPATION QUI
EST À L’ORDRE DU JOUR.


L’ARMÉE DANS LES ÉCOLES
SECONDAIRE …
EST-CE ACCEPTABLE ?


ACTIONS À POSER DANS VOTRE MILIEU:
-DEMANDER À VOTRE INSTITUTION DE REFUSER LA VISITE
DES RECRUTEURS DES CADETS ET DE LA RÉSERVE DE L’ARMÉE.
-DEMANDER À VOTRE SYNDICAT ET CONSEIL D’ÉTABLISSEMENT
DE PRENDRE POSITION CONTRE LA PRÉSENCE DE L’ARMÉE
DANS VOTRE ÉCOLE.
-TENIR UN KIOSQUE D'INFORMATION CONTRE LE RECRUTEMENT,
SI POSSIBLE LE JOUR MÊME OÙ LES RECRUTEURS SONT
PRÉSENTS
-EXIGER QUE LES CADETS N’UTILISENT PAS L’INFRASTRUCTURE
SCOLAIRE POUR Y TENIR LEURS ACTIVITÉS
-DISTRIBUER DE L’INFORMATION AUX ÉLÈVES, ENSEIGNANTS
ET PARENTS



UNE STRATÉGIE DE RECRUTEMENT AGRESSIVE
Depuis l’offensive de propagande de l’armée des dernières années, on assiste
à une véritable militarisation de notre société. On tente de nous faire percevoir
les guerres comme de simples banalités, l’industrie de l’armement comme
un lieu d’investissement légitime et la carrière de militaire comme une vertu
humaniste. Des milliards sont investis dans ce mythe, au détriment des services
sociaux, de l’accessibilité et de la qualité de l’éducation et en abusant des
désirs de servir de nos jeunes.


L’ENDOCTRINEMENT AU PRIMAIRE
L’appel Hillier à ses nouveaux recruteurs a déjà dérapé
au Saguenay : un conseil d’établissement d’une école
primaire s’est laissé persuader par une mère de soldats
d’accepter un projet éducatif de sensibilisation au défi
physique que représentait la carrière militaire. Les jeunes,
dans le cadre de leur cours d’éducation physique,
s’entraînent sur un parcours à caractère militaire. En
plus, ils ont l’occasion d’assister, toujours dans leur
cours, à des présentations de militaires qui valorisent un
rôle au sein de l’armée. Quel succès de propagande !



Pour les enrôler, on capitalise de
façon indécente sur le manque d’information de nombreux jeunes et sur leur
désir d’être utile en jouant un rôle humanitaire.


LE VRAI RÔLE DES MILITAIRES : LA GUERRE
On vend aux jeunes un rôle humanitaire dans les Forces Canadiennes : toutefois,
la cruelle réalité de la guerre en rattrapera plusieurs une fois en sol afghan…
Il est pertinent de consulter l’opinion de militaires qui ont vécu l’expérience
terrain. Avant tout, soulignons les propos de notre Premier Ministre
Harper: «Nous affrontons un ennemi déterminé à tuer les soldats canadiens.
C’est le cas de “tuer ou d’être tué“»


Les parents de jeunes de milieux moins favorisés peuvent
voir d’un bon oeil la régularité des activités organisées
pour les cadets, la possibilité de camps de fin de
semaine et l’accès à des camps d’été sur les bases militaires
et le fait que tout est gratuit. C’est pourtant dans
ce contexte que les jeunes pourront être exposés à une
gamme de jouets militaires et même faire des simulations
de combat. Les jeunes des cadets de l’armée ont
également droit à des camps outre-mer et on leur
verse une prime de 500 $ à 1000 $ à la fin de l’activité.
Lorsque vous voyez les cadets en uniforme militaire faire du porte à porte,
c’est qu’ils veulent seulement pouvoir s’offrir un peu de luxe. En fait, contrairement
aux scouts, les cadets sont entièrement financés par les Forces Canadiennes.
Contribuer à une campagne de financement des cadets, c’est
littéralement faire un don au Ministère de la Défense.

Le discours des recruteurs associés à la réserve est assez simple :
vous n’êtes pas dans l’armée régulière, donc vous ne signez donc pas
de véritable contrat d’engagement à long terme. La moitié des frais
des études sont payés, on offre une formation militaire payée un soir
par semaine, une journée par fin de semaine et un emploi d’été garanti.
En plus, un réserviste a toujours le choix de son affectation,
mais seulement « tant que les priorités de l’armée ne changeront
pas. » Il y a à peine dix ans, aucun militaire de la réserve ne croyait
être obligé de se retrouver en zone de combat. Or, ce n’est plus le cas
aujourd’hui.

RECRUTER SUR LA BASE DE MISSIONS HUMANITAIRES ?
Jusqu’à récemment, le Canada était reconnu mondialement comme une force
de maintien de la paix, qui participe activement aux missions des Casques
Bleus. Cette réalité a pourtant bien changée : en 2006, il ne restait que 56
Casques Bleus canadiens, ce qui représente un ridicule 0.08% des effectifs.
Recruter les jeunes en leur vantant une opportunité d’assistance humanitaire
aux populations dans le besoin
est donc totalement inapproprié.


« 28% DES 2700 SOLDATS DES FORCES
CANADIENNES EXAMINÉS À LEUR
RETOUR DU PAYS DÉCHIRÉ PAR LA
GUERRE [L‘AFGHANISTAN] MONTRAIENT
LES SYMPTÔMES D'UN OU DE
PLUSIEURS TROUBLES MENTAUX, INCLUANT
LA DÉPRESSION NERVEUSE, LES
ATTAQUES DE PANIQUE ET LES TENDANCES
SUICIDAIRES. » - “De nombreux soldats
de retour d'Afghanistan souffrent de troubles mentaux“,
La Presse canadienne, 27 oct 2007




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